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Nathalie Elemento studied painting at the Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts in Paris, which she joined in 1982. Her interest in drawing and sculpture soon became apparent. In 1992, at the Institut des Hautes Etudes en Arts Plastiques along with Pontus Hulten, Daniel Buren, Sarkis, and Serge Fauchereau, her work took shape. She then integrated in 1993 the French Academy in Rome, Villa Medicis, as a resident "sculptor."


"My work, in general, is a reflection on "interior furniture": on the objects that inhabit us, the mental postures we adopt or that make us capable or not of adaptation. It is a simple work of sculpture with the table as an ideal base and all the concerns related to a work of volume but in the "in-between". It is by no means a work of design in which practice is at work, but rather a work of correspondence in which the possibilities (the ways of approaching situations) of each person are tried out: the extension, the table, the drawer, the desk are common spaces but which are felt as various specific situations. My work is an attempt at representation: the opposite of staging or an installation. I develop the concept of "sculpture of use", not practical at all but quite practicable, where the history of the gaze is that of memory. My sculptures are true "interior architectures" that mix elements of furniture, from "inhabited" and "housing", and other objects of use whose meaning I question. It is a work that raises the possibilities of living with them, first through the gaze and then through the possible uses that may be experienced and approached. I am more specifically interested in the etymology of the intimate, which is the "most inward", the "most essential" (language). Beyond everyday life, it is our capacity for "inner" adaptation (the "locus-dit", the "Decorum") that interests me by questioning our way of approaching certain functions of objects. I have also worked on the constructions and personal arrangements (psychic and physical) that we all have to create to live and survive. First through "decorum" ("convenience" in English) and its forms and then its distortion concerning each other. The substance, the form, the format, or formatting: we are confronted with "undergoing" to then better transcribe and retransform, accumulating cultural, sentimental, psychic, familial, political data that we then have to reorder. “

Nathalie Elemento a étudié la peinture à l’école Nationale supérieure des beaux arts de Paris qu’elle intègre en 1982 .Très rapidement son intérêt pour le dessin et la sculpture s’affirme. C’est en 1992, à l’Institut des Hautes Etudes en Arts Plastiques auprès de Pontus Hulten, Daniel Buren ,Sarkis et Serge Fauchereau que son travail se détermine et elle sera en 1993 pensionnaire « sculpteur » à l’académie de France à Rome, Villa Medicis.


"Mon travail, en général, est une réflexion sur « le mobilier intérieur » : sur les objets qui nous habitent, les positions mentales que l’on adopte ou qui font que nous sommes capables ou non d’adaptation. C’est un travail simple de sculpture avec la table comme socle idéal et toutes les préoccupations qui se rattachent à un travail de volume mais qui se situent dans « l’entre ». Il ne s’agit en aucun cas d’un travail de design où le pratique est à l’œuvre mais au contraire un travail de correspondance où les possibilités (les manières d’aborder les situations) de chacun s’essaient : la rallonge, la table, le tiroir, le bureau… sont des espaces communs mais qui sont ressentis comme autant de situations particulières. Mon travail est un essai de représentation : le contraire d’une mise en scène ou d’une installation. Je développe le concept de « sculpture d’usage », pas pratique du tout mais tout à fait praticable, où l’histoire du regard est celle de la mémoire. Mes sculptures sont de véritables « architectures intérieures » qui mêlent à la fois des éléments de mobilier, issus de « l’habité » et de « l’habitat », et autres objets d’usage dont je questionne le sens. C’est un travail qui soulève les possibilités du vivre avec, d’abord au travers du regard puis des usages possiblement vécus, abordés. Je m’intéresse plus spécifiquement à l’étymologie de l’intime, ce qui est le « plus dedans », le « plus essentiel » (le langage,). Au-delà du quotidien, c’est notre capacité d’adaptation « intérieure » (le « lieu-dit », le « Decorum »), qui m’intéresse en interrogeant notre manière d’aborder certaines fonctions des objets. J’ai travaillé notamment sur les constructions et les aménagements personnels (psychiques et physiques) que nous sommes tous amenés à créer pour vivre et survivre. D’abord au travers du « décorum » (« convenance » en anglais) et de ses formes puis de ses déformations en relation. Le fond, la forme, le format ou formatage : nous sommes confrontés au « subir » pour ensuite mieux retranscrire et retransformer, accumulant des données culturelles, sentimentales, psychiques, familiales, politiques que nous devons ensuite réordonner. "

Nathalie Elemento est présente dans de nombreuses collections publiques et privées (MNAM, Centre Georges Pompidou, MAC Lyon, CNAP Fonds national d’art contemporain, Musée Art Contemporain de Strasbourg, Musée d’arts de Nantes, FRAC PACA, FRAC IDF, FRAC Limousin, FRAC Bourgogne, Collection F. & D. Guerlain, Collection Société Générale, Fondation Raja et Fondation Villa Datris